Source de l'image: https://pixabay.com/fr/virus-microscope-infection-1812092/
Le projet Le monde microscopique est sans doute celui qui a demandé le plus de temps et d'efforts autant dans la conceptualisation que dans l'exécution. L'objectif était de s'inspirer de formes vivantes, non vivantes ou autres (les satanés virus) afin de produire un travail à l'encre sur papier yupo blanc ou aquarelle dans lequel on retrouvait un concept global, une dominance du chaud ou du froid et un jeu de profondeur. Après un travail de recherche, j'ai commencé à tester mes plumes et mon pinceau avec les encres sur les différents papiers, et j'ai conclu que je préférais le papier yupo. Avant chaque intervention, j'utilisais une retaille de papier pour tester l'idée et les couleurs, ce qui a allongé considérablement le temps passé sur ce projet. Après ces longues heures passées à l'atelier, je dois dire que malgré le non-respect de la dominance d'un ton froid ou chaud, je suis assez fier du travail accompli.
La recherche préparatoire
Les essais
Résultat final
Le concept
Avec l'avancée des technologies, la frontière entre le vivant et le non-vivant se floute de deux voies principales: la possible future apparition d'une « véritable » intelligence artificielle, sujet abondamment traité par les auteurs de Science-Fiction, et l'implant dans l'humain de « modules » capables d'augmenter ses capacités ou de le guérir. On peut penser notamment aux prothèses de plus en plus sophistiquées dont des yeux bioniques, tout juste sortis de l’œuf et pourtant miracles de la technologie (je vous conseille cet article: http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/03/27/23560-yeux-bioniques-entrent-dans-quotidien). J'ai décidé d'organiser l'espace en un axe horizontal car c'est ainsi que nous lisons. Mon message qui se veut compris comme une histoire sera donc plus aisément perçu. Des formes fortement inspirées des neurones sont à gauche et sont connectées entre elles par des liens organiques. À l'opposé, nous avons à droite des lignes droites, carrées, plus mécaniques/électroniques. Le contraste entre les deux et la zone de mélange de couleur montre cette indécision, également visible grâce aux neurones carrés du centre du dessin. J'ai employé le rouge pour le côté électronique car cette couleur évoque l'énervement et le conflit que je prédis autour de ce sujet tandis que le bleu dans lequel baigne les neurones est apaisant. La zone centrale est peu remplie, ce qui symbolise l'hésitation devant la « boîte de Pandore » qu'est la technologie (dont nous avons déjà fait la désagréable rencontre avec l'avènement des armes nucléaires), mais les quelques liens entre les deux sections montrent l'invincible curiosité de l'Homme.